Face à la persécution subie par les musulmans de Birmanie, ce qui est communément appelé communauté internationale n’a pas jugé utile de lever le petit doigt. Ces pays prompts à crier pour un chat écrasé dans une capitale occidentale a estimé que le meurtre de dizaines de milliers de musulmans pouvait être rangé dans la catégorie des faits divers et placé sur la rubrique pertes et profits.
La république du Sénégal et le Pape François ont été les seul à avoir pris leurs responsabilités end dénonçant avec vigueur cette injustice. Pour le Pape François, rien de nouveau. Il est connu pour ses prises de position en faveur de la justice, quelle que soit la couleur de la peau, l’origine ethnique ou la confession religieuse des personnes concernées. Ainsi, conformément à sa ligne, il a élevé la voie pour prendre la défense de ce peuple sans défense persécuté par les moines et l’armée birmane qui tuent, violent et torturent femmes, enfants et vieillards. Il a même appelé à la défense de ce peuple opprimé.
Le Sénégal reste l’un des rares pays à s’être ému de cette situation et à avoir appelé à la réaction de la communauté dite internationale. En effet, par la voix de son Président Monsieur Macky Sall, du Khalife Général des Tidianes et de plusieurs notabilités religieuses, la cause des Rohingyas a été plaidée.
Même les pays qui se définissent comme les plus islamisés sont restés muets sur la question puisque leurs intérêts ne sont pas menacés et que les grands frères du Nord n’ont pas encore dit leur position sur cette question. Fuyant les atrocités, plus de 124000 Rohingyas se sont réfugiés au Bengladesh où les associations et les Organisations Non Gouvernementales les aident.
Pendant ce temps, Ashin Wirathu, chef extrémiste de l’ethnie bouddhiste rakhine, que le prestigieux magazine américain Time désignait au début du mois comme « le visage de la terreur », lui-même surnommé aussi « l’Hitler de Birmanie » et se proclamant le « Ben Laden bouddhiste » constitue d’inciter ses troupes au massacre des Rohingyas. Et Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix semble bien éloigné de ce problème.
Mamadou DRAME
